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SENEGAL, ELECTIONS 2007

"Thiès, ville de refus ». La formule est revenue dans le discours d’au moins sept candidats à l’élection présidentielle 2007. Trois d’entre eux la voit capitale du pays. La ville de Thiès, troisième population électorale, a été durant la campagne un passage obligatoire pour les candidats. Et mieux, de belles promesses ont été formulées par ces derniers à l’endroit des populations de la Cité du Rail… 

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Les belles promesses faites à Thiès…



« En cas de victoire, je ferais de Thiès sera la capitale administrative du Sénégal ». Cheikh Bamba Dièye, impeccable dans son costume ce jour, en s’adressant à son auditoire à l’Espace Jeunes, a été formel : la ville de Thiès, avec sa position de « centre de gravité » du pays, pourrait permettre de désengorger Dakar. Le leader du Fsd/Bj, rappelant « le Thiès d’hier, ville de refus, fière d’elle-même » a évoqué la nécessité d’une politique de décentralisation imminente avec des priorités accentuées sur l’emploi, l’éducation et la santé. Durant la campagne de l’élection présidentielle, Cheikh Bamba Dièye n’a pas été le seul à tirer le chapeau aux populations de la Cité du Rail. 
Après lui, Moustapha Niasse a également souhaité faire de Thiès, une ville industrielle, de tourisme culturelle ; une ville universitaire, une ville carrefour. La formule utilisée par le leader l’AFP est d’ailleurs « une ville des lumières ». Et, a-t-il soutenu, lors de son passage à la Place de France, ce ne sont pas des promesses. « Ce que je dis, c’est faisable. Parce que Thiès le mérite. Parce que Thiès doit l’avoir » avait martelé Moustapha Niasse devant une grande foule de militants et sympathisants.
Le candidat du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, avait quant à lui, rappelé que Thiès, était jadis en pôle position dans le processus de décentralisation. De ce fait, en matière de développement industriel, touristique et les infrastructures administratives, Thiès mérite un meilleur traitement, selon le candidat socialiste. « On ne peut ignorer le sort des chemins de fer, si l’on veut s’occuper de la Cité du Rail. Je vais ramener les chemins de fer » avait alors promis le Premier secrétaire du Ps. 
Un autre candidat qui voulait faire renaître « cette magnifique cité », Landing Savané. Le leader de AJ/Pads, a argumenté que la politique de redéploiement économique qu’il envisageait trouverait dans Thiès un modèle naturel. « Un modèle de soi pour relancer la région de Thiès ; lui donner la puissance qui fera d’elle une région pilote dans le développement de notre pays. », selon Landing Savané. 
Quant à Robert Sagna, qui connaît bien Thiès pour y avoir débuté sa carrière professionnelle d’ingénieur, il saisi l’occasion de son meeting pour proposer aux Thièssois, la réhabilitation du rail. Les chemins de fer, appelés le Dakar-Niger, jadis si prospères, maillon fort de l’unité d’intégration avec la sous-région, doivent être réhabilités, selon le maire de Ziguinchor. D’où sa proposition de relancer, dit-il, les lignes de chemins de fer suspendues, vers Saint-Louis, vers Linguère, vers Kaolack, pour que le rail soit véritablement le poumon du transport économique à bon marché. 
Alioune « Petit » Mbaye, de passage à Thiès durant la campagne électorale avait également promis, en cas de victoire, de renforcer le réseau ferroviaire national et faire revivre le slogan « Thiès, la ville aux deux gares ». Mieux, toutes les sociétés industrielles de la région de Thiès, « abandonnées à elles-mêmes », le candidat indépendant programmait des états généraux pour statuer sur le cas des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et la Nouvelle société de textile sénégalaise (Nsts) ». 
La situation de ces deux sociétés est revenue dans presque tous les discours des candidats qui ont foulé le sol de Thiès. Pour s’attaquer au régime en place, Abdoulaye Bathily a fait recours à « la difficile situation que traversent les Chemins de fer, la Nsts, les Ics », avant de saluer, le rôle joué par Thiès, « ville de résistance », dans les luttes pour l’émancipation des populations et la conquête des libertés. 
Au finish, on retiendra que les deux candidats arrivés en tête du scrutin, le 25 février, Idrissa Seck et Abdoulaye Wade sont les seuls à ne pas faire de grandes promesses à Thiès. Si le Premier a bénéficié du capital de sympathie des populations d’une commune dont il est le Maire, le second a comme objectif de faire de Thiès, durant son prochain mandat, une grande capitale régionale. Ce qu’il avait commencé en 2003… 

PAR OMAR DIOUF
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