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10 février 2011 4 10 /02 /février /2011 19:17

Presence-Africaine-expos-evt_20164.jpgDu 11 mars au 26 juin 2011, la Bibliothèque de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar accueille l’exposition Présence Africaine : une tribune, un mouvement, un réseau, présentée en 2009 au musée du quai Branly.

 

Cette exposition a pour ambition de montrer le rôle majeur joué par « Présence Africaine » dans l'histoire politique et culturelle des intellectuels noirs francophones, anglophones et lusophones des années 1950-1960. Elle explore et analyse son rôle de catalyseur durant les 20 premières années de son existence. En effet, c’est au cours de cette période que « Présence Africaine » fonde une maison d’édition (1949), produit le film Les Statues meurent aussi d’Alain Resnais et Chris Marker (1953), créée une association culturelle (1956), organise 2 Congrès d’écrivains et d’artistes noirs (1956 et 1959) et participe activement à la mise en oeuvre du « premier festival des arts nègres » de Dakar (1966). Aujourd’hui, une exposition consacrée à l’histoire de « Présence Africaine » permet de révéler à un large public sénégalais le rôle méconnu des intellectuels africains, antillais, malgaches et noirs américains dans la vie intellectuelle française et mondiale. Elle est également l’occasion de rendre hommage à Alioune Diop, une grande personnalité trop peu connue. La revue littéraire et culturelle « Présence Africaine », héritière des « négritudes » d’avant la seconde guerre mondiale, est fondée à Paris en 1947 par l’intellectuel sénégalais Alioune Diop.

 

ALIOUNE DIOP : Alioune Diop est né à Saint-Louis (Sénégal) le 10 janvier 1910. Musulman, il fréquente l'école coranique, mais ses tantes maternelles l'initient à la lecture de la Bible. Il passe son baccalauréat en 1931 et, grâce à une bourse, il étudie les Lettres classiques, d'abord à l'Université d'Alger, puis à celle de Paris. Ces différentes approches culturelles ont certainement contribué à forger l'humanisme et l'ouverture d'esprit qu'on lui connaissait. Il fait aussi l'expérience de plusieurs activités professionnelles, tour à tour enseignant, fonctionnaire de l'AOF (l’Afrique Occidentale Française) et sénateur de la IVé République française. Mais c'est surtout à travers ses talents d'animateur culturel, d'organisateur, de fédérateur qu'il trouve sa voie.

En 1947, il fonde la revue « Présence Africaine », en 1949 la maison d’édition et en 1962, il ouvre la librairie « 25 bis rue des Ecoles ». En 1956, il organise à la Sorbonne le Congrès des écrivains et artistes noirs qui réunit les intellectuels noirs de nombreux pays, soutenus par des écrivains et artistes du monde entier (Picasso, Claude Levi-Strauss…), militant pour l'émancipation des cultures africaines, et en faveur de la décolonisation. Avec les indépendances qui se succèdent rapidement, Alioune Diop organisera avec Léopold Sédar Senghor le 1er festival mondial des arts nègres en 1966 à Dakar, dans un Sénégal désormais indépendant. Il meurt le 2 mai 1980 à l'âge de 70 ans. Léopold Sédar Senghor lui rend un vibrant hommage, le désignant comme un « Socrate noir », plus soucieux d'accoucher les autres que de produire une oeuvre personnelle ambitieuse.

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